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Chris le Gardien auteur
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Fiat Lux...

Fiat Lux...

Fiat Lux...

Quel humoriste ce démiurge qui prétendait qu’une simple injonction suffirait à la percevoir ? Fiat Lux ? Et pourtant… tout est (déjà) là!

Le silence au milieu des bruits du monde, la perfection contenue dans un moment fugace, le Un dans le multiple, l’infini dans derrière le temps… Ineffable, son intensité est instantanée… elle est intuition pour le Cœur Impalpable mais irréelle, elle n’est pour autant pas une réalité visible ni une expérience dont la transmission serait le moyen.

Subjective elle est une omniprésence sans sujet ni adjectif dont la nature et la qualité ne se dévoilent qu’aux cœurs déjà pleins d’elle-même.

Rayonnante, elle n’a pourtant ni cause ni effet, ni vitesse ni brillance. Ni claire ni sombre, ni blanche ni noire, qui sont des qualités du monde duel.

C’est dans ce temps suspendu et dans cet espace consacré qu’elle se laisse amadouer, la Lumière … car, en effet, la Lumière est instantanément Une et réunie, quand la grande séparation des ombres est comprise.

Ce retour au commencement, voilà l’Alpha et l'Omega, Trésor et Graal de toute quête Alchimique de l’initié.

Initier, n’est pas seulement commencer, c’est revenir au commencement du Verbe.

Fiat Lux … St-Jean exprime en langue codée cette étendue de Lumière, qui perd en force et devient extérieure, et l’Unité transcendante que les ténèbres ne peuvent ni saisir ni comprendre, selon les traductions, et qui est l’intensité même que le temps et l’espace consacrés permettent et qui est quant à elle toute intérieure.

L’initiation est le dépouillement de tout ce qui peut être un obstacle à la Lumière. Un dépouillement non imposé, nous le disions au sujet de la foi, qui se met à l’œuvre à la mesure de notre propre éveil à cette Lumière. Car, pas plus que la foi qu’elle fonde, la Lumière n’est pas un objet qu’on vend ou qu’on offre.

Elle est un Trésor qu’on invente, par soi-seul, qu’on découvre par sa propre révélation, même si la présence fraternelle de l’autre est fondamentale dans cette démarche.

Cette expérience est d’abord et avant tout subjective et nos rituels n’offrent pas la Lumière, mais des outils qui nous permettent un dépouillement graduel et personnel.

Dans nos états multiples, nous sommes Un en devenir, comme nous sommes Un aux origines. La Lumière est la Source et le fleuve est la rigole qui la contient. La libérer des limites qui la cloisonnent, c’est nous libérer peu à peu et nous réunir, en conscience naissante et joyeuse de fraternité. Un dans le multiple.

Dans le clair obscur du monde visible et duel, on oppose la Lumière et l’ombre. Il existerait même des “vraies” et de “fausses” Lumières, comme si chacun “détenait” sa vérité et tentait de l’imposer aux autres.

Le terme “vraie Lumière” signifie que la Lumière ne serait pas qu’une onde visible à l’œil nu, phénomène physique lié à la perception. La Lumière véritable, la vraie Lumière en opposition avec celle-ci, est tout sauf matérielle. Comme notre foi qui en est le support est tout sauf matériellement démonstrative.

La Lumière ne se laisse pas compter. Elle n’a besoin d’aucun mot, puisqu’elle les fonde tous. Savez-vous que cette planche risque déjà d’être un essai de mon propre orgueil, puisque j’étends l’instant inexprimable, en formes contraignantes.

La foi a-t-elle encore besoin d’autre chose que le Silence. N’est-ce pas que le superficiel qui se laisse partager ? Je crois que cette idée ne doit pas nous laisser de marbre, car chacun de nous qui sommes ou qui avons un jour été touchés par la Lumière, ne pourront jamais en témoigner qu’avec des mots. En revanche nous pouvons ressentir l’égrégore en mouvement qui est le cœur commun et sacré en action.

Le Cœur est la lampe sacrée de la Lumière. La foi est la plénitude qui contient l’illimitée et infinie version de Soi.

Une communion de tous nos cœurs au sein du cœur commun, dans le silence ou animé de mots choisis et reconnus, nous rend cet infini de Soi dans tous et inversement. Cette communion étant l’instant vivant de la Lumière perçue au plus profond de Soi, partagée en tant qu’elle est vécue intensément et séparément – ravivée ou libérée – d’abord dans le cœur de chacun.

Cette Lumière qui ne se propage pas d’un cœur à l’autre, mais qui illumine chacun de nous. Alors nous sommes rassemblés – de l’intérieur – par cette Lumière chaude et rassurante qui relève de l Foi et que les ténèbres (ou les profanes) ne peuvent pas saisir.

Mon but donc n’est, autant qu’il m’est possible, ici et maintenant – de ne rien n’imposer de mon intuition qui ne vous remplisse déjà pleinement, ou même un peu.

Vous toucher un peu … vous inviter à nous familiariser ensemble avec cette synchronicité d’intuitions partagées, cette rencontre d’expériences séparées qui trouve sa solution par-delà le multiple et la dualité du Deux, par intuition du Un qui élude toute confusion de lourdeur originelle.

Le cœur comblé par cette profusion de l’instant, nous sourions. La fraternité est un partage de cette Lumière, ici et maintenant et sans nécessairement la nommer, ni surtout la diluer dans le temps et l’espace, qui sont ses ennemis.

Voilà le secret d’une planche réussie. Illuminer l’instant. Chaque seconde portant témoignage de l’éternelle Lumière libérée, à notre image, imparfaitement certes, mais fidèlement.

Les mots comptent si peu alors. C’est l’eau, sans la rigole, qui m’importe. C’est donc la rigole que je creuse vers vous, qui permet la jonction, ces torrents nous réunissent, par l’eau que nous contenons déjà tous et que nous apprenons à puiser, entre ciel et terre.

On peut donc affirmer sans risquer de se tromper que la Lumière ne se laisse jamais emprisonner dans aucune forme en particulier, quoiqu'elle puisse rayonner en chacune au gré de notre regard.

La Lumière n’appartient à personne, elle est la substance qui se sépare librement en chacun de nos êtres imparfaits de chair, pour se rassembler à la Source commune, par la Foi qui est sa reconnaissance intime et ultime. 

Il ne suffit pas de croire mais d’espérer. Celui qui croit, croit contre les autres. Celui qui espère voit en Soi et en l’autre en toute transparence de l’instant vrai qui le remplit d’enthousiasme. Rien n’est grave alors. Car il sait que tout rayonne dans un cœur pur, lorsqu’il s’est libéré de ses filtres sombres.

Et pourtant, elle tourne … murmure-t-on dans sa barbe, face à ceux qui nous raillent ou nous condamnent. Ne pas le croire, n’arrête pas la terre de tourner. Ne pas partager notre Foi, n’arrête pas la Lumière d’éclairer le cœur de ceux qui l’accueillent. Car la Lumière partout inonde l’Univers. Il suffit parfois d’une si petite ouverture dans nos grossières armures pour nous en rendre compte. L’œuf ne se brise que de l’intérieur. Voilà comment la Lumière ne s’impose pas, mais surgit depuis Soi.

« rien n’est plus puissant qu’une idée dont le temps est venu ».

Victor Hugo, ne signifiait rien d’autre par ces mots.

La foi n’attend rien qu’elle ne sente déjà, accompli ou en puissance. Tout est déjà là à réveiller dans son propre cœur, maintenant ou plus tard.

Chris le Gardien.
 

La conscience est la lumière de l'intelligence pour distinguer le bien du mal.

Confucius