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Chris le Gardien auteur
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Le désir de vivre...

Le désir de vivre...

Le désir de vivre...

  Elle le regarda partir, lui criant les yeux pleins de larmes contenues :

- Un peu sauvage? Et alors? N'es tu pas, toi-même Monsieur, à mon corps défendant, que trop apprivoisé?

Ne m'aime pas pour ce que je parais, aime-moi pour ce que je suis. De ce centre seulement, s'embrasera ma peau. et le jour ou tu referas l'amour à une fille, n'oublies pas de l'aimer … c'est mieux!

Une fille libre aimera toujours plus sa liberté aux amours qui l'attachent derrière une cage, mais elle aimera passionnément, douloureusement, fougueusement l'amour comme un lion se bat pour son espace sauvage.

Tu sais ce qui ne va pas chez toi? C'est que tu n'y habites pas, malgré ta porte grande ouverte.

Ne passe plus la mienne, sans t’habiter toi-même...

 

La voie du bonheur est dans le changement. Tout change, tout s'adapte vers la meilleure version de Soi. Celle qui nous rend spontanément le sourire. Alors on sait que c'est la bonne porte. Changer ne veut pas dire exclure et ne plus aimer. Changer c’est avancer vers Soi, le Cœur plein et libre des autres.

Vivre l'instant, ne pas le laisser partir, car l'instant qui s'en va, c'est nous que l'on fuie. L'Amour dure toujours. Il vit au Présent de Soi. Ce sont les gens qui ne durent pas. Soyons toujours fidèles à l'instant présent qui nous touche et aimons à jamais ceux qui nous ont touché.

 

À quoi servirait un pont si nous ne regagnions jamais son autre rive. Tant que chacun de nos pieds peut encore y marcher et notre Cœur nous en donner la liberté, il faut oser changer de perspectives et de paysages, avant que l'habitude nous en dissuade.

Une rose coupée, c'est de la passion qui se nourrit de sa fin annoncée. L'Amour reste toujours sur tige.

La conscience de sa fin est peut être inéluctable et universelle, mais on est toujours coupables de précipiter la fin des autres.

On ne subit plus les autres, on les aime vraiment, quand on s'habite pleinement. La Beauté est partout où l'âme n'est plus soumise. La Beauté, c'est l'ordre de la vie qui surgit du chaos. Aimer exclusivement serait exclure toujours. L’Amour n’exclut rien ni personne. Il Est la Substance même de ce qui se veut rassemblé. Aimer mal est un apprentissage des bien-aimés

On n'est pas pour autant indomptables... on n'est que libres d'adhérer librement à ce que notre Cœur ressent spontanément.

La spontanéité nous débride instantanément de toutes les merdes accumulées depuis trop longtemps dans nos têtes.

L'instant seul est savoureux. Un tout petit millième de seconde en trop ou en moins, et nous voilà en décalage dans le regret ou dans l'angoisse. L’instant seul ne connaît pas les (l)armes.

 

Ne vis pas dans ma tête

Il n'y a rien de vivant

Investis tout mon Coeur

C'est là que l'on s'entend.

 

Si la terre est trop basse

Si la souffrance s'entasse

Il nous reste à rêver

S'il y a assez de place

Dans nos cœurs qui s’enlacent

On pourra s'envoler

Quand les bornes s'espacent

Et le temps se surpasse

On peut enfin s'aimer.

 

On ne s'adapte pas au temps, notre Cœur est illimité, mais on cède à l'urgence des Hommes ; et c'est d'un ennui et d'une souffrance insupportables.

On s'éparpille dans ce monde lunaire, fumées dispersées aux quatre vents mauvais. Notre Cœur abandonné depuis tant de siècles, s'épuise dans tant d'espace, sans espoir d'y habiter.

A force de suivre le rail de la vie des autres, on ne rencontre jamais qu'un train-train quotidien qui nous blesse ou nous tue. Notre seul devoir est d'exister, par Soi-même, jamais sans les autres mais sans en dépendre.

On n'est rien sans les autres surtout si l'on n'est pas soi-même. Ne sois jamais la moitié d'un autre, mais la totalité de toi-même. Ce n'est qu'ainsi qu'on peut tout partager, sans manque ni regret.

On aliène parfois des années de sa vie à attendre un mot, un regard, une petite attention, d'êtres aimés qui ne nous consacrent plus une seconde de la leur. La vraie liberté c'est l'instant qui libère, qui se fout du temps et qui ne regrette aucun des amours donnés ou perdus.

Dépendre c’est s’attacher. Il n'est d'enfer qu' auquel on s'attache, nos vraies flammes sont libres et joyeuses.

L'absolue liberté sera de marcher sans que plus personne ne vous oblige jamais à baisser la tête. Tout ce qui s'élève n'a pas forcément vocation à quitter le sol, mais à voyager bien plus loin que ses yeux.

J'aime ceux qui se réinventent chaque jour car, les petits matins n'ont d'autre vocation que de faire se lever un nouveau soleil. La vie est toujours nouvelle, toujours jeune, toujours en mouvement, toujours belle. L'Amour est toujours neuf. Ce qui est dur quand on change de vie, c'est de ne pas surcharger les cartons de regrets.

À chaque transition, une part de nous se détache, une autre se révèle. On ne vit pas qu'une fois, et on aime toujours.

Prenez soin de la Vie, en ce qu’elle vous offre. Elle est fragile comme si elle ne dépendait que de vous, mais elle est forte chaque fois que vous croyez en elle. La Vie vous suit où que vous alliez, le la semez pas.

Habiter sa vie, ne jamais s'y habituer. Vivre l'instant nouveau à chaque inspire, et le rendre à ce qu'il n'est déjà plus à chaque expire. Voilà la vraie respiration du Cœur qui ne s'essouffle jamais.

Je cache mes yeux pour éviter les personnes sombres. Toute la partie visible de ce monde est l'empreinte plus ou moins présente du Principe. Il se cristallise dans un visage, une fleur ou un oiseau. C'est le mouvement de son Éternité Sacrée, la Vie qui bat la mesure du Cœur devant nos yeux. Il y a tant à voir devant nos yeux aveugles.

 

De qui ne se voit pas

Sens tu ce lien au grand Mystère?

Ce qu'aucune distance n'altère

L'union du haut et bas.

 

Si la terre est immense, si la galaxie qui la porte semble infinie, si l'Infini lui-même n'est qu'une infime goutte d'eau dans l'Univers, sache que tu es bien plus vaste encore que tous ces mondes réunis que ton âme abrite, habite et contient.

Non, décidément non. Nous ne sommes rien, sans Conscience. Et même si mes pas foulent le sol, trois quarts de moi-même se décloisonnent par l'infini des cieux qui m'accueillent. Mon Cœur y habite et y danse. S'il ne restait pas un peu de Beauté pour nous retenir dans ce monde, on ne consentirait pas à y rester si longtemps.

Tant qu'on n'est pas passé au faisceau de sa propre conscience, le ciel et la terre nous imposent leurs étroites limites. Il n'est jamais trop tard d'ouvrir son Infini. Et tant pis si l'on perd son temps, à suspendre le temps tandis que tous nous raillent, c'est autant d'éternité gagnée.

Ces petits jaillissements si rares doivent être pourtant le signe que d'où qu'ils émanent, c'est là que notre Cœur émet, originel, sauvage et immuable. Celui qui ne s'émerveille plus, s'est définitivement enfermé dans sa condition d'Homme.

L'Art majeur? C'est l'émerveillement. Sans lui, l'Homme est moins qu'un Homme ; Avec lui, il s'élève au rang des Dieux. L'émerveillement nous mène toujours quelque part.

D'où que la Beauté jaillisse, il faut la mériter. L'Éternité est belle, mais seuls les trop courts instants de nos vies nous la révèlent. Et la vie est si brève, si fragile qu'il ne faut pas perdre une seconde pour mériter l'intemporel. À l'évidence, on n'est radieux que par le Cœur. Tout le reste est un habit d'orgueil.

 

Deux corps qui s'animent

Deux âmes qui s'embrassent

Deux cœurs qui riment

Le Deux s'efface

Et le Un prime.

 

On a juste quelques secondes pour se remémorer une vie, mais toute une vie pour vivre chaque seconde.

On incarne l'absolu dans un baiser. Ce ne sont pas nos baisers qui rassasient l'amour, c'est l'Amour qui rassasie nos baisers. On peut parfois douter de l'amour, jamais on ne doute de l'instant irrépressible d'un baiser partagé.

Il suffit de peu et soudain on est beaucoup. On a besoin de peu pour entendre le Ciel nous répondre: des yeux pour y puiser sa couleur et les fermer, un Cœur pour y filtrer notre âme et l'ouvrir. Et le désir qui est émerveillement d’enfant.Rappelez-vous cet enfant qui rêvait? Voilà ce que votre Cœur pleure, depuis si longtemps. L'enfance est le chemin du retour, le désir d’innocence et sa réminiscence.

Il y a sans doute bien plus d'amour dans le grand cœur d'un petit homme, que dans le petit coeur d'un grand. Nous sommes un rosier grimpant dont chaque vie est une rose. La vraie destination est toujours le plus beau des retours, vers Soi. Au bout du bout, il y a Soi-même, un parfum pur, effluve de la Substance Sacrée dont nous sommes des volutes plaines et animées.

 

Je crois en l' arc-en-ciel

Aussi sûrement

Qu'à mes pluies et mon Soleil

Je crois en l'Essentiel

Aussi spontanément

Que l'abeille en son miel.

 

Je me fonds en toi

Et toi en moi

Nos corps en légos

Nos âmes sans l'Ego.

 

 

L'impression d'Infini n'est pas la perspective, mais son intensité. On peut ne croire qu'en ce que dure la matière, se modèle et meurt, mais on peut aussi sentir ô combien l'immatériel magique jaillit et se manifeste dans nos vies, surtout quand on aime.

Le désir, qui est pression du corps sous l’effet de l’âme qui l’habite, c'est la présence du sacré dans les pores de la peau, c'est un doux frisson qui suspend nos secondes fragiles, en nous rendant à l'intime du Mystère, invulnérables et immortels. Ce désir c’est l’âme qui nous traverse, qui se manifeste en conscience.

Tous les amours passent par le désir d’une âme qui s’exprime. Et nos mains, nos yeux tout notre corps et nos sens impriment les mouvements de l’évidence et de l’innocence.

En te perdant dans un regard, tu retrouves le meilleur de toi-même. La réalité n'a de sens que si notre regard la fonde. Alors on lui concède sa Beauté, alors on y puise notre propre constante, celle de l'essentiel qui anime tout notre accessoire.

Parce que la légèreté est la seule vérité qui jaillit de nos heures, il faut se rendre à l'évidence de sa Magie.

L'Essentiel surgit de nulle part, mais il sait ce qu'il vaut. Il faut mériter la Vie comme la nudité d'une femme, sa métamorphose mi-ange mi-démon, qui la rend si désirable et fragile. Ce n'est pas un acte de soumission messieurs, c'est un acte de Foi et de transparence totale, où l'absolu Sacré se manifeste sans parole ni raison. La femme doit être l'Essentiel de l'homme, jamais son accessoire. Le charme, c'est la signature touchante de son âme. Un visage charmant, c'est un bout d'infini qui nous touche. Seul l’infini compte.

Les princesses d'aujourd’hui n'ont plus de châteaux que tatoués sur la peau, elles n'ont plus à trouver chaussure à leur pied et se contrefichent messieurs, de vos permissions de minuit.

La fierté d'être femme est de plus le cacher, et l'honneur d'être homme est de le respecter. Il n'est de pudeur qu'en enfer. Lui seul nous oblige à voiler notre innocence spontanée et à la protéger derrière les surcouches mentales de nos peurs.

 

Je te respire, entre les lignes. D'un trait aussi tu m'inspires. Si tu ne m'aimes pas, ne me détruis pas. Si tu m'aimes, partage-moi. Ne me demande surtout pas de revenir ... Je ne suis jamais parti.

 

Notre amour inachevé n'aura sans doute pas le goût sucré des retrouvailles, mais il a su fleurir, le temps d'un court printemps, les roses de nos cœurs.

 

À jamais j'emporterai leur parfum éternel dans mon Cœur reconnaissant.

 

Je crois, malgré tout, qu'on a été heureux, la fin n'efface pas l'histoire.

 

 

 

La forme de l'Amour, c’est notre imperfection, si humaine. Il faut s'y faire et toujours en apprendre. Ne pas accepter les changements inéluctables, les éloignements fatals qui sont le cycle fécond de nos terres nourricières et qui fondent l'impermanence de toute vie, c'est mourir à la continuité de son propre mouvement.

Les océans d'incertitudes n'effacent pas la vie sur l'autre rive. Partout il est des solitudes qui cloisonnent d'elles-mêmes l'infini de leur possible. J'ai dans le Cœur l'infini de mes propres limites.

J'essaye d'éviter les soirs trop sombres, mais ils font aussi partie du cycle de nos jours.

 

On se déchire

On se recolle

On tourne les pages

De notre vie brouillonne

On rédige, on rature, on se relit

T'inquiète pas, on mettra tout au propre

L’œuvre de notre vie

Est fierté du chaos qui la fonde.

 

C'est beau le noir et blanc, entre les cases, comme les phrases noires sur feuilles blanches, entre les mots. Au milieu de cette imperfection qui nous fonde, nous apprenons néanmoins à ne plus souffrir, c’est notre espérance quand nous ne gémissons plus.

L’imperfection est le contraste sombre qui rend son volume à l’essentielle Lumière. Sans imperfection nous serions aveugles sourds et inanimés. Ne juge pas mes excès, mais ton regard austère, celui qui ne sent plus rien de vivant en lui, celui qui emprisonne la merveilleuse aura du Soi en lui. La terre n'est froide que pour les cœurs de pierre. Pour tous les autres, elle est un nid douillet.

Demain ne sera donc pas meilleur Soi qu'aujourd’hui, tant que la pression de ce Monde nous encerclera. Mais l’Instant Sacré nous pare à nous-même, en Conscience et spontanément, quand on le sent. Il est une porte au code bien dissimulé dans un coin de notre Cœur. Dès qu'on le trouve et le compose, on ne se prépare plus à vivre, on vit vraiment.

C'est dans l'espérance des lendemains meilleurs qu'on voyage jusqu'aux matins nouveaux.

On n’est jamais un autre dans nos malheurs et isolements. On se prépare juste inconsciemment à être enfin Soi-même, à renaître sur le socle de nos si inéluctables échecs. Le chagrin est à la mesure de notre aboutissement, que le Cœur impulse au milieu de tant d'ombres, par touches de Consciences.

On peut être éclairé, touché par le rayon des autres, mais notre vraie vocation est de briller, en Soi, de notre propre feu. Alors seulement, on renaît, pleinement lumineux.

On ne sera peut-être jamais pleinement heureux en cette vie, mais nous aurons connu des coups de bonheurs venus des tréfonds lumineux de notre Cœur. Je bénis donc les ombres traversées qui donnent tout le relief à nos fins traits de lumière.

Parce que l'amour ne sera jamais un vain mot. Parce que l'amour, ça se puise au plus profond du trou et parce qu'aucune épreuve ne peut nous en priver, sans qu'il soit une putain de nécessité contre l'injustice. Voilà la vérité, parce que l'amour est son seul Antidote.

 

Étoile du Mystère

Tu suspendras le temps

Entre mes ciel et terre

Mon étoile d'Orient.

 

La Liberté est une étoile à portée de Cœur. Et dans mon ciel infini, je m'accroche à elle, comme une portée de l’Harmonieuse Création.

Le courage contre les autres n'est pas grand-chose, s'il ne mène pas à la grande victoire sur nous-même. On ne sera jamais que les seuls témoins de notre propre mort. Pour la vie c'est pareil. On est seuls responsables du soleil qui ne brille pas.

Ne laisse pas ta nuit se refermer sur la voûte étoilée. Les jeux de Lumière sont toujours innocents.

Nos secondes sont autant de rendez-vous possibles avec notre Infini. Je n'aime pas les journées qui se terminent et c'est pourquoi je les prolonge dans la Lumière de la lune, jusqu’au petit matin, pour ne pas rompre brutalement avec mon bonheur de vivre, par peur de le perdre dans la nuit.

S'éprendre de la lune, c'est toucher le soleil sans se brûler, là où la nuit plus personne ne l'attend.

La Lumière n'attend rien des faux jours et ne craint rien des vraies nuits. Car la nuit les corps endormis illuminent le ciel sombre de leurs cœurs en éveil. C'est là, dans le scintillement de nos âmes libres, que nous rencontrons notre Infini. On n'a plus le temps de mourir. La vie va plus loin que les limites que nous projetons.

L'âme n'a pas l'âge de notre raison. J'ai suivi la trace invisible creusée par ma seule intuition sur ce sol arpenté. Par peur de me perdre au bout de ce doux murmure, je lui préférais mille fois les bruits de la ville, mais sitôt son seuil de mystère franchi, tout soudain prit sens et quoique incompris, je vivais.

Si ta nuit ressemble à la mienne, nous nous y croiserons sûrement.

Dans le courant irrésistible du désir mutuel, le temps ne compte plus : ni les qualités, ni les défauts, ni les dangers, ni les folies ni la morale ; Tout est suspendu à l'absolue Présence d'une communion sans passé ni avenir, qu'on en meure ou qu'on y survive.

On ne s'imagine pas ses racines, il faut les sentir. L'image est la grossièreté des Hommes, le sentiment est l'état des dieux. Sentir, c'est deux fois vivre. Penser nous éloigne, sentir nous rassemble. La tête défait l’œuvre du Cœur. La seule vérité n'est jamais de tête. Elle est de Cœur et transfigure toute dualité nuisible. Voilà ce qu’est l’attitude rebelle, qui double la Beauté et la renouvelle chaque instant.

Le pouvoir d'imaginer, de construire et déconstruire, par-delà bien et mal est la seule base qui anime l'Homme et qu'il ne cesse de dénier en pratique, excepté pour ses fantasmes, qui l'élèvent au rang d'un dieu! L'humilité a toujours une longueur d'avance, elle ne connaît pas l'emprise du temps. L'inverse ment ... toujours. La vérité est un Centre, une assise en Soi-même.

À nos mémoires antiques, qui ressurgissent des tréfonds de nos vieilles âmes et font remonter en nous le plus authentique des trésors. Ni tout à fait la mort ne peut nous la voler, sans peur, ni tout à fait la vie ne peut la retrouver, sans Cœur. Les chemins s'arrêtent, mais l'âme va plus loin.

 

 

Et si pour une fois

Nous retrouvions la Joie

Entre les Terre et Ciel

De nos belles marelles?

 

Aimer la Vie ... c'est tout

Être égoïste, sans malveillance

Être altruiste, mais bienveillant

Être amoureux, ni esclave ni maître

Être en colère mais non violent

Être malheureux, mais consolable

Être blessé, mais bien vivant

Aimer et vivre ... c'est tout.

 

J'avance lentement, dépassé

Par ces gens que je vois courir

Le courage, c'est pas d'accélérer

Mais prendre soin de ralentir.

 

On ne s'en sortira pas vivants

Mais on l'aura vécu, pleinement.

 

Finalement, on fait tous l'erreur de se chercher du mauvais côté du mur. Il est parfois terrifiant d'être Soi dans la grande foule des autres. La bonne rébellion est l'agitation finale de notre âme contre le Mental qui la retient. C'est une souffrance qui prend sens ... La pire souffrance, c'est le bruit des Hommes qui hurlent et couvrent le Silence. Cette souffrance nous rend sourds au sens de la vie.

Il n'y a pas d'espace entre vous et moi, et pourtant on y met souvent tout l'infranchissable du temps et de nos malentendus. Je ne parie plus sur la capacité de résilience des Hommes. Pourquoi changeraient-ils aujourd’hui? Je préfère y reconnaître mes propres faiblesses et un droit mutuel à l'erreur. En attendant, je ne suis plus rien que moi-même, amoureux de la Vie, j'avance de mon mieux.

Faire de ma sensibilité une force, voilà le défi permanent de la bienveillance et de l'Amour. Je ne suis qu'un homme, malgré tout, mais j'y mets toute mon âme. Petit lapin ne sera jamais renard. Sa faiblesse ne l'empêche pas de vivre spontanément au milieu d'eux, aux aguets, pour faire de ce milieu hostile un espace où il fera quand même bon vivre.

Toute âme qui vibre, juste et parfaite, suspend le temps et reconnaît son éternité, par sa vocation sublime d'Amour sans cause.

Le Sublime est la puissance qui ne s'impose pas. Sa fragilité, c'est notre indifférence.

En se laissant porter bien au-delà de nos rêves, on ne peut plus résister à l'évidence de sa propre rencontre, la principale, qui entraîne les autres. Si tu n'as pas le choix, entends son évidence. Et tout devient plus lumineux dans les ténèbres de ce bas monde, à la flamme du mouvement de notre Cœur.

Et puis soudain on sent … On sent la Paix, on la reconnaît comme si elle avait toujours fait partie de nous même dans nos pires guerres ! Et pleinement alignée sur son axe, il y a une Conscience libérée de la pression des opposés, Une et Rayonnante de couleurs indicibles. La nôtre, quand nous y adhérons. La clarté, c'est la juste assise entre ombre et lumière.

Une silhouette déchire l'obscurité de l'apparence, quand elle illumine spontanément votre Cœur. C'est le propre des âmes, qui se reconnaissent par ce qui vibre d'invisible, d'allumer des feux de Joie sensibles. L'amitié des âmes secoue parfois les corps, de tremblements d'Amour sensible.

Il faut de la vibration commune pour s'unir en complicité. Les belles rencontres sont innocentes. Toutes les grandes aventures commencent par la rencontre de deux âmes, qui se confient l'une à l'autre. Certaines âmes sont liées par l' Éternité qui les fonde. Parfois elles se vivent et le désir aligne leur Cœur, leur tête et leurs pieds en ce monde. S’ensuit un ballet conscient ou inconscient que la Foi porte ou que la peur décompose.

Ce n'est pas dans la nudité que réside ou la Beauté ou la vulgarité, mais dans le Cœur de celui qui les génère.

Cette danse des corps à la musique des âmes, voilà le mouvement de l’innocence sensuelle, le Tantra. Le Tantra, c'est du rêve dans la peau. Nulle grossièreté dans ce rapprochement des chairs, dans la fusion des peaux, des souffles et des caresses qui mènent au plaisir, il y a le ballet des Dieux qui murmurent à l’oreille des amants, un retour aux jardins originels. Croire en l'amour c' est comme croire en Dieu. Il ne faut pas y croire, de loin ; Il faut le sentir et le vivre, du fond de ses tripes.

 

 

Savage garden,

Save age Eden...

 

Rien ne finit pourtant

Ni les fleurs

De nos jardins l'hiver

Ni l'ailleurs

De l'enfant qui se perd

Ni les corps qui nous portent

Rien ne s'en va longtemps

Même nos amours mortes

Coulent comme le sang

À l'intérieur

Car tout est là vraiment

Dans son Cœur.

 

Et sa chair vibrait

À chaque mouvement d'âme

À jamais bien plus que femme

Elle aimait.

 

 

N'apprivoise que ce que tu peux laisser libre. Aucun collier ne sied à l'âme sauvage. À l'extérieur on cultive des ombres, à l'intérieur on moissonne la Lumière.

On dit que meilleur est devant Soi et on tente de le retenir derrière. En réalité, ni devant ni derrière, le meilleur se conjugue toujours au Présent, sans espace ni chrono, en Soi seul. Le Présent est un Toujours entre nos secondes Mentales.

Il n'est de Cœurs animés qu'entre les fleurs des jardins qui vivent meurent et renaissent, sous les pluies battantes de nos chagrins et les soleils limpides de nos joies.

On suspend le temps en fermant les yeux, comme pour réinvestir le Temple intérieur consacré à l’extérieur duquel on perdait nos repères. Je ne crois que dans ce que je sens, plus dans ce que je vois.

Les plus beaux jardins ne sont jamais jardinés selon le plan des Hommes. Ils sont sauvages comme les fleurs des champs. Le Cœur n'est pas un jardin anglais. Il vit au rythme des saisons, souffre, espère et grandit quand il faut.

Les cigales chantent … voilà leur sacré sans angoisse : chanter et aimer, inlassablement, malgré le temps qui passe et fauche leur joie harmonieuse, pour mieux recommencer, au prochain été.

Pour être perché sur les branches du Sublime, encore faut-il perdre toute son obésité d'orgueil et de lourdeur.

Le rythme, l’harmonie, la musique, c'est de l'âme à nue, de l’instinct Sublime. Voilà la vraie tendresse qui est Liberté sans peur. Voilà le vrai régime de l’Homme : perdre toute sa graisse d’Ego.

La Force est toujours légère et tranquille. La violence lourde est un souci propre aux seuls Hommes. Le Cœur n'est pas un souterrain, il est la faille même par laquelle le Ciel s'ouvre à l'infini de nous-mêmes. Et qu’importent nos blessures puisque nous sommes là, maintenant, vivants et conscients.

La rose se moque de mourir. Le rosier est son pilier qui la fait renaître encore et encore, plus forte que jamais.

 

Il y a assez d'amour en moi pour remplir ton océan de vide.

 

Je crois que la tendresse est l'état premier du monde que notre masque cache. La tendresse suspend les heures grossières, libère le Cœur de ses ornières et rend possible l'infini, prisonnier de l'enfer du temps. La tendresse, c'est l'écho de l'Amour venu du fond des âges.

Ne cherche pas dans la tendresse le comblement de ton propre manque. La tendresse est le produit et la rencontre de deux plénitudes qui s'offrent et s'enlacent.

Chaque moment de tendresse défie l'Ego sur son terrain, en y faisant couler toute l'évidence de l'Essentiel. Cette attention spéciale, c'est bien l'Amour.

Un sourire? c'est un Cœur qui s'ouvre. Je ne connais que des âmes blessées aux sourires profonds. Les âmes perdues ne sourient pas, seules celles qui se retrouvent ont le Cœur grand ouvert.

Un sourire, ça ne se force pas. Ça s'ouvre plein de dents sur le visage comme la fleur pleine de pétales. Le rire n'est possible que si notre Cœur est parfaitement aligné à notre âme. La Joie s'y libère. C’est la cohérence de la vraie Force, qui ne nous désaxe plus, comme la violence, mais prends soin de notre alignement. Même la mort n'effacera pas nos joies.

On renaît toujours par sa propre Force. La Vie est puissance, la mort sa faiblesse. On n'impose rien, on n'est qu'exemple, ou rien. La vie ne se moque pas du monde. Faites comme elle.

La vocation des Hommes se fonde dans la confiance qu'ils gagnent et méritent. Alors l'Amour prospère. Alors le risque et la peur reculent. Notre folie n'est fragile que par ceux qui la brisent. Le risque est grand, mais ça en vaut la peine. Soyons fous, dansons la Vie, malgré tout.

C'est une grande responsabilité les mots qu'on dit ou qu'on ne dit pas. C'est même le seul lien qui nous fonde ou qui nous perd. Je suis la trace de mon âme en l'écrivant et j'en remonte ainsi le fil quand je la perds. On est hanté par ce qu'on ne peut exprimer. Des mots dépend la Vie, et la Vie dépend de la qualité de notre entendement, qui les inspire. Les mots ont des ailes qui apaisent, nos si angoissantes attractions terrestres. Le poète sait qu'un vers doit être habité pour n'être pas qu'une boîte vide. Et pour bien s'y loger, il faut y mettre toute son âme et s'y confondre en résonances.

Les vrais "je t'aime" ne sont jamais sans réponse. Ils sont la Vie même qui coule et s'accompagne. Les mots doivent donner du sens, pas du pouvoir, mais, les plus belles réponses viennent des questions qu'on ne se pose plus. Et si les âmes se sentent c’est spontanément que nos mains se rejoignent, non pour les agripper, mais pour y abonder un toucher de chair au toucher d’Âme.

Si tu ne sens pas le courant de mon âme passer dans nos mains, il n'y a probablement alors aucune raison de les serrer,mais si elles ont vibré,alors il faut y reconnaître toute la force du lien sacré que le Cœur protège à jamais, malgré tout ce qui les sépare.

Les mains n'ont rien à raconter de plus que les âmes se sont déjà dite, mais elles impriment à la surface de la peau, l'intensité subtile de leurs profondes racines.

Sans se voir, on peut être profondément touché; les yeux et les mains ne sont plus alors que la cerise savoureuse sur le gâteau exquis.

Les doigts ont une mémoire qui n'est pas que tactile, c’est par les mains qu’on communie, mais ce sont les âmes qui s’y déploient et s’unissent, sans jalousie, sans exclusivité, sans parfois même aucun besoin sensuel, juste sous la pression de sa peau, son cœur bat la chamade, de toute sa tendresse déployée.

J'écris seulement si quelque chose me coule du coeur jusqu'aux mains.

Christian Bobin.

Mais l’innocence enfin n’a rien à redouter.

Jean Baptiste Racine.

Au-delà de la Terre, au-delà de l'infini, je cherchais à voir le Ciel et l'Enfer. Une voix solennelle m'a dit : "Le Ciel et l'Enfer sont en toi."

Omar Khayam.

On n'apprend pas à connaître le cœur d'un frère quand on n'a pas fait appel à lui dans la misère.

Aménémopé fils de Kanakht.

Le voyage d'un rayon de lumière sur son genou ébranle les fondations de mon âme !

Nizzar Qabbani.

De même que la valeur de la vie n'est pas en sa surface mais dans ses profondeurs, les choses vues ne sont pas dans leur écorce mais dans leur noyau, et les hommes ne sont pas dans leur visage mais dans leur cœur.

Khalil Gibran.

La sensualité c'est la mobilisation maximale des sens : on observe l'autre intensément et on écoute ses moindres bruits.

Milan Kundera.

Le désir de vivre...